

Tigran Hamasyan
«The Bird of a Thousand Voices»
Tigran Hamasyan piano, claviers
Yessaï Karapetian claviers
Marc Karapetian basse
Matt Garstka batterie
Il y a chez Tigran Hamasyan une manière singulière d’habiter le clavier, une façon d’insuffler à chaque note une énergie tellurique, comme si la terre d’Arménie transpirait sous ses doigts. Virtuose sans esbroufe, poète du rythme, il façonne un jazz où l’improvisation dialogue avec la mémoire d’un peuple, où les motifs séculaires se fondent dans des architectures harmoniques audacieuses.
Avec The Bird of a Thousand Voices, le pianiste prolonge cette quête d’un langage universel enraciné dans la tradition arménienne. Inspirée du conte populaire Hazaran Blbul, cette nouvelle œuvre présente la figure mythologique d’un oiseau voyageur, porteur de mille chants destinés à réenchanter le monde. Une métaphore parfaite pour la musique de Hamasyan, qui tisse un lien entre passé et présent, entre ornementations vocales ancestrales et éclats de modernité.
De retour aux Athénéennes après un concert mémorable en solo en 2018, Tigran nous immerge dans un univers sonore complexe, où de mystérieuses mélodies se conjuguent à une précision rythmique implacable.
Tigran Hamasyan est considéré comme l’un des pianistes/compositeurs de jazz-meets-rock les plus remarquables et les plus originaux de sa génération. Virtuose du piano et du groove, Tigran Hamasyan fusionne harmonieusement l’improvisation jazz et le rock progressif avec la riche musique folklorique de son pays natal, l’Arménie. Né à Gyumri, en Arménie, en 1987, son parcours musical a commencé dans sa maison d’enfance, où il a été exposé à un large éventail d’influences musicales qui l’ont amené à jouer du piano dès l’âge de trois ans, à se produire dans des festivals et des concours dès l’âge de onze ans et à remporter le concours de piano du Montreux Jazz Festival en 2003. Il sort son premier album, World Passion, en 2004, à l’âge de dix-sept ans. L’année suivante, il a remporté le prestigieux concours international de piano jazz Thelonious Monk. Ses autres albums comprennent New Era; Red Hail; A Fable, pour lequel il a reçu une Victoire de la Musique (l’équivalent d’un Grammy Award en France); Shadow Theater; et Luys i Luso, avec le Yerevan State Chamber Choir, qui se concentre sur la musique sacrée arménienne s’étendant stylistiquement du 5ème au 20ème siècle.
Son premier disque chez Nonesuch, Mockroot (2015), a remporté l’Echo Jazz Award de l’instrumentaliste international de piano de l’année; les disques suivants pour le label comprennent An Ancient Observer (2017), l’EP qui l’accompagne, For Gymuri (2018), Revisiting the Film (2021) et, plus récemment, StandArt (2022). Hamasyan a reçu le Deutscher Jazzpreis, catégorie internationale piano/clavier, en 2021. Hamasyan a publié des disques sur les labels français Plus Loins, Universal France, Nonesuch et ECM.
Son nouvel album conceptuel «The Bird of a Thousand Voices» est sorti en août 2024 sur le label Naïve/Believe, où il fait ses débuts. Tigran a composé, écrit et arrangé ce projet très attendu, mêlant ses empreintes folkloriques traditionnelles à des influences rock. Le premier single de l’album, «The Kingdom», peut également être découvert sous la forme d’un jeu interactif sur le site www.bird1000.com. Le double album récemment sorti s’inspire d’un ancien conte arménien dans lequel un héros voyage dans des royaumes invisibles pour trouver et ramener un oiseau mythique – dont les mille chants différents réveilleront à nouveau les gens et apporteront l’harmonie au monde. La pièce de théâtre musical transmédia «The Bird of a Thousand Voices», une intrigante installation lumineuse immersive avec des jeux d’ombres, des voix programmées numériquement, de la musique en direct et un livret arménien-anglais, a été présentée pour la première fois au Holland Festival en juin 2024.
Outre les prix et la reconnaissance de la critique, Hamasyan s’est constitué un public dévoué dans le monde entier, et a reçu les éloges de Herbie Hancock, Brad Mehldau et du regretté Chick Corea. «Avec des combinaisons surprenantes d’éléments jazz, minimalistes, électroniques, folk et songwriters… Hamasyan et ses collaborateurs parcourent des étendues musicales marquées par des grooves lourds, des voix éthérées, un jeu de piano impeccable et des mélodies anciennes. Vous n’entendrez rien d’autre que cela» (NPR)