samedi 14 juin Alhambra – Grande Salle
19h30

Jean-Frédéric Neuburger, Amel Brahim-Djelloul, Felix Gygli
Ensemble Vocal de Lausanne, l’OCG

Raphaël Merlin

Classique

Ludwig van BEETHOVEN
Concerto pour piano n°4 en sol majeur, op.58Gabriel
FAURÉ
Requiem, op.48

Jean-Frédéric Neuburger piano

Amel Brahim-Djelloul soprano

Felix Gygli baryton

Ensemble Vocal de Lausanne

Pierre-Fabien Roubaty directeur artistique

L’Orchestre de Chambre de Genève

Raphaël Merlin direction

Sous la direction de Raphaël Merlin, l’Orchestre de Chambre de Genève et l’Ensemble Vocal de Lausanne se réunissent dans deux œuvres qui transcendent la dualité d’Eros et de Thanatos. Le Quatrième de Beethoven est le plus intérieur, le plus mystérieux de ses concertos. La nostalgie y est omniprésente, et la mélancolie y rôde comme une compagne de route. Mais comme toujours chez Beethoven, la pulsion de vie l’emporte, à condition d’y faire intervenir une autre compagne, qui lui fait socle: la volonté. Jean-Frédéric Neuburger, compositeur génial et interprête «transcendental» saura rendre pleinement les nuances vertigineuses de ce combat intime. Le Requiem de Fauré est une œuvre incomparable dans l’hisoire de la musique.

Aux pleurs tragiques de ses pré décesseurs, ce Requiem -qualifié semble-t-il par le compositeur lui-même de «Berceuse»- préfére une conception de la mort apaisée. Eros supplante Thanatos: la douceur, le génie de l’invention mélodique, puisant aux sources des modes anciens, l’harmonie d’une beauté et d’une originalité uniques, pourraient être qualifiés de « sensualité de l’esprit». L’austérité lithurgique y est res pectée dans la subtilité contrapuntique, mais transcendée par une générosité dont on se demande si elle est humaine ou divine. L’Ensemble Vocal de Lausanne a enregistré plusieurs fois cette œuvre avec Michel Corboz, offrant des versions discographiques parmi les plus belles. Ce soir, c’est Raphaël Merlin qui porte le flambeau en toute légitimité, puisque qu’il voue une véritable passion à la musique de Fauré.

Jean-Frédéric Neuburger compte parmi les grands noms de la musique aujourd’hui. Impliqué dans la création contemporaine, sa reconnaissance internationale comme interprète et comme compositeur est incontestable.

Né en 1986 à Paris, Jean-Frédéric Neuburger étudie l’orgue, le piano et la composition avant d’intégrer à treize ans le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où il obtient en 2005 cinq premiers prix. Il se perfectionne en composition à Genève auprès de Michael Jarrell, il a obtenu son Master en composition en 2018. Il a aussi travaillé avec Pierre Boulez.

Il se produit en soliste avec les orchestres les plus prestigieux New York, San Francisco, Philadelphie, Londres, Radio France; Paris sous la direction de Lorin Maazel, Christoph von Dohnanyi, Michael Tilson Thomas, Pascal Rophé, Paavo Järvi, David Zinman, Pierre Boulez… Il est régulièrement invité par les plus grands festivals internationaux (Verbier, Lucerne, Klavier-Festival Ruhr, La Roque d’Anthéron, Saratoga, La Jolla Music Society).

Jean-Frédéric Neuburger consacre une partie importante de son activité d’interprète à la diffusion de la musique contemporaine. En 2018, il a donné la première de son concerto pour piano avec l’orchestre philharmonique de Radio France et Jonathan Stockhammer, concert encensé par la critique. Il a également joué à la philharmonie de Berlin, à la philharmonie de Paris et au festival de Lucerne un programme d’oeuvres de Wolfgang Rihm et fait la création mondiale de Alavo de Vito Zuraj.

Compositeur de renom, Jean-Frédéric Neuburger reçoit de nombreuses commandes symphoniques qui ont été jouées par les orchestres de Paris, Güzernich de Cologne, Israël et Boston sous la direction de Christoph von Dohnányi, Pascal Rophé… à Paris, New York, Boston, Cologne et de musique de chambre jouées au Lincoln Center, au festival de Lucerne, au Musikverein de Vienne, à l’auditorium du Louvre.

Jean-Frédéric Neuburger a enregistré deux CDs consacrés à Chopin chez DiscAuvers et des œuvres de Czerny, Beethoven, Brahms, Hérold, Liszt, Barraqué, Debussy, Messiaen, Ravel et de sa propre composition chez Mirare. As discographie a été saluée par la presse internationale.

Sa musique est éditée depuis 2012 chez Durand (Universal Music Publishing).

Jean-Frédéric Neuburger a reçu le prix Lili et Nadia Boulanger de l’Académie des Beaux-Arts et le Prix Hervé Dugardin de la Sacem. Il est titulaire, depuis 2009, de la classe d’accompagnement piano (ex classe de Nadia Boulanger) au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et organise de nombreux événements artistiques.

La soprano Amel Brahim-Djelloul poursuit son chemin lumineux et singulier, riche de ses deux cultures. En témoigne sa saison 2024/2025, qui nous offre l’occasion de l’entendre en concert dans la création orchestrale du programme du CD «Les chemins qui montent», en compagnie de l’Orchestre de Cannes sous la direction de Benjamin Levy, aux USA avec l’ensemble Amedyez, en France avec Les Paladins de Jérôme Correas, ou encore avec le guitariste Thomas Keck.

Diplômée du CNSMD de Paris, passée par le «Jardin des Voix» de William Christie et nommée en 2007 dans la catégorie «Révélation Lyrique» des Victoires de la Musique classique, elle a rapidement incarné de nombreux rôles à l’Opéra: Susanna (Le Nozze di Figaro) à Angers-Nantes Opéra et à l’Opéra de Lausanne, Despina (Così fan tutte) à l’Opéra de Nice, Servilia (La clemenza di Tito) à l’Opéra de Paris et au Festival d’Aix en Provence, mais encore La Princesse (L’Enfant et les Sortilèges), Ninette (L’Amour des Trois Oranges) et Suor Genovieffa (Suor Angelica) à l’Opéra de Paris, le rôle-titre de Véronique de Messager au Théâtre du Châtelet, Gabrielle (La Vie Parisienne) à Angers-Nantes Opéra, Nanetta (Falstaff) au Théâtre des Champs-Élysées, Adina (L’Elisir d’Amore) et Pamina (Die Zauberflöte) à l’Opéra d’Avignon, Andreloun (Mireille) aux Chorégies d’Orange, Hébé, Fatime et Phani (Les Indes Galantes) à l’Opéra National de Bordeaux et au Concertgebouw de Bruges, ou Drusilla, Amore et Valletto dans différentes productions de L’Incoronazione di Poppea (Opéra de Paris, Théâtre des Champs-Elysées, Staatsoper de Berlin, Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, Grand Théâtre de Genève, Opéras de Lille et Dijon), pour n’en citer que quelques-uns.

Régulièrement invitée par de nombreux orchestres (Orchestre national de France, National Symphony Orchestra de Washington, Orchestre Philharmonique Royal de Liège, National Philharmonic d’Ukraine, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Orchestre des concerts Pasdeloup, Orchestre national de Cannes, Orchestre Symphonique National Algérien, Orchestre national d’Île-de-France, Orchestre Philharmonique du Maroc…) et ensembles (Les Arts Florissants, Le Poème Harmonique, Les Paladins, Il Caravaggio, 2E2M, Mezwej, les Talens Lyriques, le Quatuor Debussy…), Amel Brahim-Djelloul élargit chaque saison sa palette de projets personnels, qui souvent relient Orient et Occident, comme les programmes L’Orgue du Sultan (avec l’Achéron et Sultan Veld), Les 1001 Lunes de la Princesse Boudour (avec Aymeric Lecerf et Nicolas Jouve), le récital Populaires (avec Nicolas Jouve), Canciones (avec l’ensemble C Barré) ainsi que ses programmes méditerranéens avec l’Ensemble Amedyez.

Sa discographie comprend de nombreux opus, dont des récitals avec les pianistes Anne Le Bozec (Les 1001 nuits) et Nicolas Jouve (Populaires), ainsi qu’un programme d’œuvres du patrimoine arabo-andalous (Amel chante la Méditerranée) adaptées par son frère, le violoniste et musicologue Rachid Brahim-Djelloul et interprétées avec l’Ensemble Amedyez.

Amel Brahim-Djelloul est directrice artistique de l’association Nour avec laquelle elle met en place des projets divers allant de l’enseignement à la production de nouveaux spectacles et enregistrements.

Elle est représentée par l’agence RSB Artists depuis 2010.

Membre de l’International Opera Studio de l’Opernhaus de Zurich depuis septembre 2023, le baryton suisse Felix Gygli y incarne de nombreux rôles cette saison, sur la grande scène: Phileas Fogg (In 80 Tagen um die Welt), Ein Perückenmacher (Ariadne aux Naxos), un brabantische Edle (Lohengrin), le second nazaréen (Salomé), ou encore une voix (Jakob Lenz).
Après avoir suivi les cours de Gerd Türk à la Schola Cantorum Basiliensis, il a été l’élève de Rudolf Piernay à la Guildhall School of Music and Drama et a été membre du programme Young Artist au National Opera Studio de Londres.
Membre de l’Académie Lyrique du Festival de Verbier à l’été 2023, Felix a auparavant reçu le soutien du Rahn Kulturfonds et de la Fondation Royaumont, a reçu le prix Dick Maidment et Peggy Cooper dans le cadre des Help Musicians Postgraduate Awards et a également été boursier du LIEDBasel Festival 2021 et du Leeds Lieder Young Artist 2022, avec la pianiste JongSun Woo.
Il a remporté de nombreux prix: 1er Prix des Kathleen Ferrier Awards, Prix du Lied à la Queen Sonja singing Competition, Concours Elvirissima en Suisse, Maureen Lehane Vocal Awards à Londres,  Concours international de la mélodie de Gordes; il a également reçu le prix de la mélodie anglaise de la Guildhall School et le prix de l’Institut Schubert du Royaume-Uni avec la pianiste JongSun Woo.
Il a récemment incarné le rôle de Starveling (A midsummer nights’ dream) à l’Opéra de Zurich, Papageno (La Flûte enchantée) à Opéra Ouverture Sion, s’est produit en récital avec l’Orchestre national de Montpellier ou au festival international de Lied d’Oxford et a interprété Elijah de Mendelssohn avec les musiciens de CHAARTS, en Suisse et la Messe solennelle de César Franck à Basel.
Felix Gygli est représenté par RSB Artists depuis 2022.

L’Ensemble Vocal de Lausanne (EVL), a été fondé en 1961 par Michel Corboz qui l’a dirigé avec succès pendant plus de cinquante ans. Ensemble vocal professionnel d’excellence, l’EVL rivalise avec les meilleures formations sur la scène nationale et internationale tout en ayant un fort ancrage en Suisse. Artistiquement, il se constitue en un choeur de chambre à géométrie variable, composé de professionnel·les auquel·les viennent s’adjoindre, selon les oeuvres, de jeunes artistes en formation. Son répertoire s’étend du XVIe au XXIe siècle, avec une emphase sur la musique française, les compositeur·trices suisses et la création.

Aujourd’hui, il est placé sous la direction de Pierre-Fabien Roubaty, directeur artistique et musical et de Daniel Reuss, chef invité principal. Ces dernières années, l’EVL a notamment chanté sous la baguette de chefs mondialement reconnus comme Raphaël Pichon, Leonardo Garcìa Alarcón, Jonathan Nott, Marc Kissóczy, Christophe Rousset, John Nelson, Diego Fasolis ou encore Renaud Capuçon.

Le rayonnement de l’EVL dépasse largement les frontières avec des sollicitations sur les scènes internationales. Ces dix dernières années, il a participé à de nombreux festivals prestigieux tels que La Folle Journée de Nantes, La Roque d’Anthéron, le Festival de Pâques (Aix-en-Provence), à la Chapelle Royale de Versailles ou dans le cadre du Gstaad Menuhin Festival. Par ailleurs, l’EVL collabore régulièrement avec des orchestres suisses et internationaux renommés.

L’abondante discographie de l’EVL lui confère une aura internationale. Il a reçu le Grand Prix du disque de l’Académie Charles Cros avec l’enregistrement des Vêpres de Monteverdi. Une trentaine d’autres albums ont été primés, parmi lesquels les trois fameux Requiem de Mozart (Choc du Monde de la Musique, 1999), de Fauré (Choc de l’année 2007 du Monde de la Musique) et de Gounod (Choc de Classica 2011). L’opus de l’Ensemble Vocal de Lausanne, Le Roi David d’Arthur Honegger dans sa version originale de 1921, a vu le jour en 2017 aux côtés de l’OSR. En 2023, l’EVL et l’OCL ont enregistré le Requiem de Mozart sous la direction de John Nelson. Il représente le 116e disque de l’EVL.

Né en 1984, Pierre-Fabien Roubaty entame son apprentissage musical en étudiant le piano au Conservatoire de Fribourg tout en découvrant le monde du chant à la maîtrise de Villars-sur-Glâne. En 2006, il se lance dans la direction chorale en fondant le chœur Arsis, qu’il dirige toujours avec passion. À la tête de cet ensemble principalement dédié à la musique des XVIIIème et XIXème siècles, il s’illustre dans l’interprétation des grandes œuvres du répertoire d’oratorio, couronné par la victoire au Concours Choral de Fribourg en 2011.

Pierre-Fabien Roubaty a eu le privilège d’apprendre auprès de maîtres de renom pendant ses études à la Haute Ecole de Musique de Lausanne, notamment Marc Pantillon, Todd Camburn et Anthony di Giantomasso. Il a ensuite poursuivi ses études en direction d’orchestre à la Hochschule der Künste de Berne, bénéficiant des enseignements précieux de Florian Ziemen et Ralf Weikert.

Comme chef de choeur ou répétiteur, il a préparé des chœurs et des solistes pour de nombreuses productions d’opéra et d’oratorio et rencontre à ces occasions de nombreux musiciens de renom, tels que Michel Corboz, Jean-Claude Malgoire, Raphaël Pichon, Marc Minkovski, Daniel Reuss, Christa Ludwig ou encore Ramón Vargas.

En septembre 2019, Pierre-Fabien Roubaty a été nommé directeur artistique et musical de l’Ensemble Vocal de Lausanne. Sous sa direction, l’ensemble a porté à la scène des projets exceptionnels, notamment les commémorations des 100 ans du Roi David d’Arthur Honegger, la création de l’oratorio Splendor de Théo Flury, et des prestigieuses performances dans le cadre de la Folle Journée de Nantes. Il a également dirigé l’ensemble lors de sa participation au Festival Via aeterna au Mont-St-Michel, à l’occasion du millénaire de cet emblématique site.

En 2024, Pierre-Fabien Roubaty a eu l’honneur d’être le chef invité à la fois de l’Apollo Chorus de Chicago et du chœur de la fondation OSESP de São Paulo.

37 musiciens passionnés et virtuoses, qui s’engagent pour offrir au public le plus large possible une programmation riche en émotion, en plaisir et en découverte : telle est l’identité de l’Orchestre de Chambre de Genève.
Le rayonnement de l’orchestre, son énergie irrépressible et son audace sont soulignés par sa présence dans de nombreux festivals et évènements artistiques, du bassin lémanique à l’international, en témoignent ses récentes tournées en Chine et au Moyen-Orient. Les prestations de l’orchestre, saluées par la critique et par la presse, sont diffusées au niveau régional et suisse par Léman Bleu et la RTS, à l’international par Arte et TV5 Monde.

L’orchestre se produit chaque année avec des artistes tels que Martha Argerich, Mischa Maisky, Patricia Kopatchinskaja, Gautier Capuçon, Sonya Yoncheva, Maxim Vengerov, Natalie Dessay ou Nemanja Radulović et des chefs invités tels que Gábor Takács-Nagy, Pierre Bleuse, Jean-Jacques Kantorow, Thierry Fischer ou Gergely Madaras. Le chef néerlandais Arie van Beek a été le directeur artistique et musical de l’orchestre de 2013 à 2022.
Fondé en 1992, l’orchestre donne aujourd’hui près de 50 concerts annuels. Son répertoire, centré autour de son effectif « Mannheim » idéalement adapté aux compositeurs de la période classique (Haydn, Mozart, Beethoven), s’étend du baroque au XXI e  siècle, grâce à la curiosité insatiable de l’orchestre tout comme à son aisance à travers les époques et les styles.

Porté par des valeurs humaines fortes, l’orchestre s’engage pour la nouvelle génération au travers de projets pédagogiques et de concerts participatifs. Convaincu que la musique doit être accessible au plus grand nombre, il tisse des partenariats féconds avec les acteurs sociaux de la région : Association pour le Bien des Aveugles et malvoyants, Fondation Village Aigues-Vertes pour personnes vivant avec une déficience intellectuelle, banque alimentaire Partage, etc.

Défendant une vision collaborative de la culture, l’Orchestre de Chambre de Genève interagit avec un riche écosystème d’acteurs et d’institutions, du jazz au répertoire lyrique : Grand Théâtre de Genève, Opéra de Lausanne, AMR, Haute école de musique de Genève, Contrechamps, Conservatoire populaire de musique, danse et théâtre, Concours de Genève, Eklekto, ainsi que de nombreuses chorales et ensembles vocaux.

L’Orchestre de Chambre de Genève est soutenu par la Ville de Genève, par des sponsors, des institutions et des donateurs privés, partenaires de sa passion, de son exigence, de son engagement et de son audace.
Raphaël Merlin est nommé directeur artistique et musical à partir de la saison 2023-2024.

Dès l’enfance, Raphaël Merlin affirme en musique un désir de diversité: violoncelle, piano, jazz, composition, direction d’orchestre. Chacune de ces disciplines, d’abord étudiées aux conservatoires de Clermont-Ferrand, Boulogne-Billancourt, au CNSMD de Paris et à la Haute école de musique de Genève, ont généré ensuite une intense activité et un enrichissement mutuel.

Au sein du Quatuor Ebène, (1 er  prix du concours international de l’ARD de Munich 2004), Raphaël reçoit les conseils d’Eberhard Feltz, du quatuor Ysaÿe, de Gábor Takács-Nagy, György Kurtag et joue sur les plus grandes scènes du monde, aux côtés de Mitsuko Ushida, Nicholas Angelich, Matthias Goerne, Natalie Dessay, Martin Fröst, Antoine Tamestit, Gautier et Renaud Capuçon, Nicolas Altstaedt…

Reconnu pour son ouverture sur tous les styles (pop, jazz, world) grâce notamment à des arrangements originaux, et menant une carrière tournée vers tous les publics, le quatuor est invité à jouer l’intégrale des quatuors de Beethoven en 2020 au Carnegie Hall de New York, ce qui l’amène à construire un tour du monde enregistré et filmé (dès 2019) qui veut témoigner de l’expérience intellectuelle et émotionnelle suprême que recèle ce sommet absolu de la littérature. Le Quatuor Ebène enregistre en exclusivité pour Erato/Warner Classics.

Développant en parallèle une carrière de chef d’orchestre, il fonde en 2014 « Les Forces Majeures », ensemble incluant une multitude de quatuors et quintettes constitués. C’est un électrochoc qui révèle rapidement Raphaël Merlin comme un chef à suivre: le disque Rossini chez Aparté avec la mezzo Karine Deshayes rencontre un vif succès, suivi par un album avec le violoncelliste Edgar Moreau (Offenbach-Gulda, Erato/Warner, 2019).

En résidence à l’opéra de Vichy en juillet 2018, les Forces Majeures, sous son impulsion, donnent en quelques jours  Le Barbier de Séville  en version scénique,  Werther , 3 programmes symphoniques et une multitude de concerts en petite formation, proposant ainsi à la ville une diversité de musiques très appréciées.

C’est à cette occasion que pour la première fois il emmène son orchestre à vélo, sur 65 km (4 concerts en une seule journée), ce qui demeurera ensuite, au travers d’un audacieux travail de sensibilisation environnementale, la pierre angulaire de l’ensemble ; par la suite, Les Forces Majeures explorent dans des grandes métropoles (Paris, Grenoble, Lille) mais aussi en milieu rural ou péri-urbain (Savoie, Seine-Saint-Denis, Tourcoing) divers formats de tournée à vélo, de l’orchestre ultra-léger (15 musiciens) au grand orchestre symphonique, tour-à-tour dans le grand répertoire et invitant les musiciens et publics rencontrés à les rejoindre. Parmi les partenaires de concerts de l’ensemble, citons Nicholas Angelich, Sayaka Shoji, Sarah Nemtanu, Inva Mula, Florian Sempey, Amel Brahim-Jelloul, Marc Mauillon, Jan Lisiecki…

Invité et réinvité à diriger les orchestres de l’Opéra de Rouen, Pasdeloup, Ut5, Ostinato, l’orchestre du festival de Lockenhaus, l’orchestre d’Auvergne, et l’Orchestre de Chambre de Genève, Raphaël Merlin voit son activité de chef intensifiée par un contact facile et fructueux.

Compositeur, ses œuvres incluent  Eléa , concerto pour quatuor à cordes et orchestre, créé à Cracovie et Munich en 2011 par le Quatuor Ebène et le Klangforum Mitte Europa,  Pas de Deux  pour violon et violoncelle (Concertgebouw Amsterdam, 2014),  See : Sea & Seeds. Si ! , concerto pour violoncelle et cordes (Lockenhaus Festival, 2016) et  Passage-Eclair , octuor mixte (Paris, 2018). Ces deux dernières oeuvres ont fait l’objet d’enregistrements publiés chez Alpha.

Raphaël Merlin est représenté en tant que chef d’orchestre par l’agence RSB Artists depuis 2017.

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